Par: John Abdelsayed
John est un membre de l’équipe d’animation francophone du ROEJ
Après plus de 11 mois de travail acharné avec notre équipe d’animation francophone, la finale du tout premier Défi de la Charte francophone a donc finalement eu lieu! Les finalistes étaient Camille Gilbert de l’école Renaissance à Aurora et Conrad B. Piché de l’école Saint Charles Garnier à Whitby. La finale a été jugée par Madame la Juge Thorburn de la Cour d’appel de l’Ontario, Taylor Wormington, juriste à la Cour d’appel de l’Ontario et Sarah Gagnon, juriste à la Cour supérieure de justice d’Ottawa.
Du fait d’une pandémie mondiale, la finale a dû être organisée virtuellement, par le biais de Zoom. Ce fut une expérience entièrement inédite non seulement pour les finalistes, mais aussi pour les juges et les spectateurs. Vous pouvez visionner la finale en suivant ce lien: https://ojen.ca/fr/conrad-b-piche-remporte-le-premier-defi-de-la-charte-francophone
La finale a été introduite par M. Gallezot, le responsable du programme, qui a également animé une session de questions et réponses à l’issue de l’audience. Chaque finaliste disposait de 8 minutes pour sa plaidoirie, interrompues par les questions des juges visant à clarifier l’argumentation. En dépit de tous les obstacles auxquels ils ont dû faire face avant et pendant la finale, les finalistes sont parvenus à excéder toutes les attentes, tant par leur professionnalisme dans la rédaction de leur mémoire que par la qualité de leur présentation durant l’audience. Les juges ont en particulier mis l’accent sur les qualités d’expression orales des deux finalistes, sur l’excellence de l’organisation des mémoires, sur la pertinence des exemples utilisés et sur la créativité de l’argumentation. Le panel a indiqué qu’il y avait très peu de différences entre les deux plaidoiries et que s’ils avaient pu le faire, ils auraient accordé la victoire aux deux finalistes.
Pour mémoire, 391 étudiantes et étudiants représentant 28 écoles s’étaient inscrits au premier Défi de la Charte francophone, conçu par des francophones, pour des francophones.
Pour ceux qui découvrent l’organisation, le Réseau ontarien d’éducation juridique (ROEJ) est une organisation charitable dotée d’un mandat étendu au niveau provincial centré autour de l’éducation juridique des jeunes, en particulier au niveau du secondaire et des premières années post secondaires. Bénéficiant du soutien de Patrimoine canadien, le Défi de la Charte est un programme qui fournit aux élèves francophones de l’Ontario la possibilité de se familiariser davantage aux droits et aux protections prévus par la Charte canadienne des droits et libertés.
Avec le soutien d’enseignants, de conseillers juridiques et de « mentors » virtuels, les équipes d’étudiants préparent et soumettent des arguments écrits en faveur de l’appelant ou du défendeur. Des dossiers d’information rédigés par des spécialistes du droit constitutionnel orientent les jeunes dans leurs recherches et leurs analyses. Un résumé du droit applicable au scénario permet aux enseignants d’encadrer efficacement les séances de travail. Grâce à un forum de discussion en ligne animé par des bénévoles spécialisés dans le droit constitutionnel, les étudiants sont en mesure de se pencher sur les enjeux et soulever des questions juridiques.
Ce programme permet notamment de renforcer les connaissances nécessaires en matière d’analyse des situations complexes et favorise l’apprentissage des lois ainsi que la compréhension de leur mise en application au quotidien. Acquérir la maîtrise du raisonnement juridique dans une langue analytique telle que le français contribue grandement au développement de l’analyse critique et de la démarche analytique.
Les participants vont acquérir et améliorer des compétences qui leur seront précieuses tant dans leur vie personnelle que dans leur carrière, qu’elle soit juridique ou non.
Le deuxième Défi de la Charte est prévu très prochainement, alors ne manquez pas cette expérience enrichissante !
En fin de compte, je tiens à féliciter les finalistes, tous les participants et leurs professeurs qui sont dignes des plus hauts éloges pour avoir fait un si beau travail dans des conditions aussi difficiles.
Merci beaucoup aux juges, juristes et avocats qui se sont portés volontaires pour nous aider à mener à bien ce programme et sans qui rien n’aurait été possible.
Et bien sûr, bravo à notre équipe d’animation francophone qui, en pleine pandémie mondiale, a su faire de ce premier Défi de la Charte un succès sans précédent.