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Comment j’ai gagné le Défi de la Charte!

Par Conrad B. Piché

Conrad est étudiant à l’école St Charles Garnier à Whitby. Il a gagné le premier Défi de la Charte 100% francophone organisé par le ROEJ avec le soutien de Patrimoine canadien. Pour toute question sur ce programme, veuillez contacter Thomas Gallezot.


À la suite d’une leçon dans mon cours de droit, mon enseignant a brièvement présenté à la classe une compétition de droit intitulé Défi de la Charte. Bien qu’il ne nous avait pas encore présenté tous les détails concernant ce concours, je désirais ardemment y participer. En tant qu’individu très compétitif, j’apprécie tout défi, mais puisque je songeais depuis quelque temps devenir avocat, je voulais tirer pleinement avantage de cette circonstance opportune pour davantage explorer le vaste domaine du droit.

Quelques jours plus tard, mon enseignant nous a officiellement inscrits à la compétition et il nous a partagé le cas en question. À titre de catholique pratiquant, la prise de position sur le sujet était très évidente pour moi. Toutefois, lorsque j’ai appris que j’étais le seul élève de ma classe à représenter la demanderesse, j’ai su que ma position n’allait pas être populaire. Bien que cela en aurait découragé plusieurs, ce « désavantage » fut en effet pour moi une motivation.

Nous avons par la suite consacré du temps à la rédaction des factums que nous allions devoir soumettre pour la compétition. À ce point, j’avais l’impression d’être un réel avocat : je passais mes soirées à faire des recherches, je laissais traîner des livres juridiques partout dans la maison et je me promenais partout avec un carnet de poche pour prendre en note n’importe quelle idée qui me venait à l’esprit.

Avant toutefois de soumettre nos copies finales, mon enseignant à accepter que nous fassions un débat en salle de classe. Bien que j’aie dû affronter toute la classe à moi seul, ces échanges m’ont permis de mettre à l’épreuve mes arguments et m’ont aidé à mieux comprendre la position de la défenderesse.

À la suite de la soumission de mon factum, mon engagement à ce projet n’a pas pris fin. Je consultais le site du ROEJ de façon quotidienne souhaitant apprendre que j’ai été sélectionné comme finaliste. Après quelque temps, j’ai finalement appris que j’ai été sélectionné comme finaliste. En attendant les derniers détails concernant la finale, j’ai entamé les étapes nécessaires pour me préparer à la plaidoirie devant les juges. C’est à ce point que j’ai rencontré mon plus grand défi depuis le début de la compétition : résumer tout le contenu de mon factum en une présentation de seulement huit minutes. J’avais évidemment beaucoup à dire, mais avec une stricte limite de temps, j’ai dû m’adapter dans le but d’être le plus stratégique que possible. Étant donné qu’un appel ne comprend pas un débat, mais plutôt une présentation des arguments, j’ai dû anticiper les arguments de l’avocate de la défenderesse pour les contrecarrer avant même qu’elle les atteste.

C’était enfin le moment de vérité… le jour de la finale. Grâce à ma préparation, j’avais confiance que tout allait bien se dérouler. Je me retrouvais finalement devant Madame la Juge Thorburn et les clercs Wormington et Gagnon. J’avais à peine commencé ma présentation et ils n’hésitèrent pas à me poser des questions. Bien que je me sois préparé à certaines de leurs questions, d’autres me prirent par surprise. J’ai fait mon possible d’y répondre du mieux que je pouvais, et avant que je ne le sache, j’avais terminé ma plaidoirie. Après la plaidoirie de l’avocate de la défenderesse, les juges se sont retirés pour délibérer. Lorsqu’ils sont revenus, ils nous ont offert de la rétroaction et m’ont déclaré le gagnant de la première édition francophone du Défi de la Charte. Par la suite, nous avons eu la chance de poser diverses questions aux juges à l’égard des carrières en droit. Je suis tellement reconnaissant que des experts du domaine peuvent nous partager leurs expériences.

Grâce à cette compétition, le droit est maintenant pour moi une certitude. J’encourage tous ceux qui s’intéressent à une carrière en droit de profiter de cette occasion enrichissante pour avoir un « avant-goût » de ce domaine.


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